L’AMEPN vient de signer une convention de coopération avec le Fonds de Partenariat pour les Ecosystèmes Critiques CEPF pour la mise en oeuvre d’un projet de conservation et de valorisation de la biodiversité dulcicole au niveau des parcs nationaux de Khénifra et d’Ifrane. l’objectif principal de ce projet est de booster le rôle de ces parcs nationaux pour prendre en charge cette composante de la biodiversité à la fois méconnue dans son intégralité et fragile écologiquement, sous l’effet des changements climatiques, de la sécheresse et de la diminution des ressources en eau. Voici, ci-après le résumé de la subvention, tel reporté dans le cadre fonctionnel relatif aux restrictions involontaires, faisant partie du document du projet.

Résumé de la subvention
Organisation du bénéficiaire. : Association Marocaine pour l’Ecotourisme et la Protection de la Nature (AMEPN)
Intitulé de la subvention. : Boost the role of the Khenifra National Park and advocate for the institutionalization of the conservation of the aquatic biodiversity of Oued Oum Er-Rabia and its integrated management
Numéro de subvention. : CEPF-110208
Montant de la subvention (en USD). : USD150.000
Dates proposées pour la subvention. : mars 2020
Pays ou territoires où le projet sera réalisé. : Maroc, Parc national de Khénifra
Synthèse du projet. : L’absence quasi-totale d’activités de conservation, de valorisation et même de suivi scientifique et technique de la biodiversité des eaux douces est un constat majeur dans tous les rapports officiels et même dans les politiques actuelles de gestion des ressources en eau. Un constat qui sort également dans les documents de base de l’appel à projet de cette phase du CEPF (justificatif de la direction stratégique n°2 sur les hotspots méditerranéens spécifiant que les 1/3 des espèces en danger critique d’extinction vivant au sein du hotspot sont des animaux et des plantes d’eau douce). c’est également le cas pour le Maroc. le manque d’information scientifique sur la biodiversité aquatique, sur sa tendance et sur les principales causes de sa dégradation constitue un handicap majeur pour mener des actions de conservation. En effet, il est difficile de mener des actions de préservation pour des espèces alors qu’on ignore totalement la composition de cette biodiversité. A part les espèces de poissons, connues de par leur intérêt socio-économique, la faune et la flore des zones humides et des rivières restent méconnu et/ou leurs aspects bio-écologiques restent en deçà des attentes scientifiques pour mener et plaidoyer pour leur conservation et utilisation durable.
Le projet est une occasion qui permettra de mettre en exergue les lacunes et les insuffisances que connait actuellement le Maroc en termes de préservation et de valorisation de la biodiversité dulcicole. Il permettra de promouvoir le concept »biodiversité » dans sa globalité en parlant également des écosystèmes aquatiques et lacustres et montrant leur importance dans l’équilibre écologique d’une manière générale. Si actuellement la conservation de la biodiversité est limitée aux grands mammifères, à l’herpétofaune, aux oiseaux et aux écosystèmes forestiers, ce projet aura le mérite d’élargir les actions vers la biodiversité aquatique et dulcicole et entamera le processus de réglementation de l’exploitation et/ou de la réduction et de l’interdiction des causes de sa dégradation
Nom complet, titre, numéros de téléphone, et adresse électronique du membre du personnel du Bénéficiaire chargé de ce plan. :
Nom : Brahim ABOUELABBES,
Titre : Président de l’AMEPN,
Tél : +212 6 61535637
Email : amepn.maroc@gmail.com , b_abouelabbes@yahoo.fr
Date de préparation de ce document. : 14 décembre 2019
Le Cadre fonctionnel devra décrire le projet et la façon dont les restrictions d’accès aux ressources naturelles et les mesures prises pour aider les communautés affectées. Les communautés affectées doivent avoir la possibilité de participer à l’élaboration du Cadre fonctionnel. En général, le Demandeur devra préparer un projet de Cadre qui sera ensuite diffusé et analysé avec les communautés locales et les autres parties prenantes concernées. Un cadre final sera préparé sur la base de ces consultations. Le CEPF peut fournir des indications sur l’élaboration du Cadre et examinera et approuvera le Cadre final avant d’approuver la proposition finale de projet. Le Cadre fonctionnel doit comprendre les éléments suivants :
- Contexte du projet
Le projet est une initiative visant à mettre en exergue les faiblesses de conservation de la biodiversité aquatique et dulcicole dans les plans de gestion et les principales actions des acteurs publics. Le choix du parc national de Khénifra est pertinent pour ce projet de par le nombre de plans d’eau qu’il abrite de plus qu’il constitue le berceau de l’une des grandes rivières du Maroc qui est l’Oued Oum Er-Rabia. L’absence quasi-totale de toute action en relation avec la conservation et la valorisation de la biodiversité aquatique en dehors des poissons déjà régit par la loi marocaine, vu son apport socio-économique. L’Agence de Bassin de l’Oued Oum Er-Rabia est aussi concernée par cette thématique du fait que ses plans d’action ne reflètent pas des activités de gestion de la biodiversité aquatique et se concentre plus particulièrement aux ressources en eau pour l’alimentation d’eau potable et l’agriculture.
Cette faiblesse constitue la force du projet pour intégrer la composante de biodiversité aquatique dans la vision des deux grandes institutions concernées en l’occurrence la Direction du Parc National de Khénifra, dont le plan d’aménagement et de gestion est en cours d’élaboration et la Direction de l’Agence du Bassin de l’Oued Oum Er-Rabia dont la composante de la biodiversité aquatique ne fait pas partie de sa politique de création.
- Mise en œuvre participative
La mise en œuvre du projet est obligatoirement participative de par la nature des résultats escomptés. Les partenaires institutionnels seront impliqués durant tout le processus de montage et de réalisation du projet. La communauté locale sera impliquée dans le processus d’identification des principales activités socioéconomiques de la biodiversité aquatique dans la vie quotidienne de sa population et surtout pour l’évaluation de l’impact de l’exploitation sur le renouvellement de la ressource et sur l’équilibre des écosystèmes y afférents.
La réussite du projet est liée au degré d’implication des différents acteurs locaux et régionaux. Le rôle est alors de concilier les intérêts des uns et des autres autours d’une conservation et une exploitation durable.
- Critères pour l’éligibilité des personnes concernées
- Mesures visant à aider les personnes touchées
Le projet vise principalement à mettre évidence la biodiversité aquatique. En effet, dans le contexte globale actuel, cette biodiversité est encore méconnue et /ou le statut écologique reste moins connu (nombre et évolution). Le projet est une occasion pour évaluer le statut de cette biodiversité et ses relations avec la population. Cette dernière ne sera en principe touchée par aucune action du projet. Toutefois, le tourisme anarchique qui ne cesse de prendre de l’ampleur au niveau des sources de l’Oum Er-Rabia et qui met la qualité des eaux et de ces composantes en péril sera replanifié et des propositions seront discutées et examinés avec les autorités compétentes pour améliorer la qualité de l’accueil, de la préservation et de la gestion des flux du tourisme. Ceci n’aura que de l’impact positif sur la population riveraine.
- Mécanisme de résolution des conflits et des plaintes.
Tous les projets qui déclenchent une clause sauvegarde doivent proposer aux communautés locales et aux autres parties prenantes un moyen de formuler des doléances auprès de l’organisation en charge de la mise en oeuvre du projet, de l’équipe régionale de mise en œuvre (RIT), du Secrétariat du CEPF ou de la Banque mondiale.
Ce mécanisme de règlement des doléances doit inclure, au minimum, les éléments suivants:
Coordonnées téléphoniques et électroniques de l’organisation bénéficiaire. : amepn.maroc@gmail.com , b_abouelabbes@yahoo.fr
Coordonnées téléphoniques et électroniques de l’équipe régionale de mise en œuvre du CEPF (RIT). : cepf-med-rit@birdlife.org
Coordonnées téléphoniques et électroniques du bureau local de la Banque mondiale. : Rabat Office T + 212 (0)537 544-200, ialaoui@worldbank.org
L’email du Directeur Exécutif du CEPF: cepfexecutive@conservation.org
La section doit contenir une déclaration décrivant comment vous informerez les parties prenantes des objectifs du projet et de l’existence du mécanisme de réclamation (par exemple, affiches, panneaux d’affichage, avis publics, annonces publiques, utilisation des langues locales).
Le texte suivant devra être inclus dans tout mécanisme de règlement des doléances: « Toute doléance soulevée auprès des responsables du projet sera transmis à l’équipe régionale de mise en œuvre et au directeur des subventions du CEPF dans un délais de 15 jours. Les responsables du projets communiqueront également à ce moment une description des réponses apportées pour traiter la doléance. Si le demandeur n’est pas satisfait des réponses apportées, il pourra soumettre la doélance directement au directeur exécutif du CEPF à l’adresse cepfexecutive@conservation.org. Si le demandeur n’est pas satisfait de la réponse du directeur exécutif du CEPF, il pourra alors transmettre la doléance à la Banque mondiale, via le bureau local de la Banque mondiale. »
En suivant les indications qui précèdent, décrivez le mécanisme de doléances que vous mettrez en place.
Le projet est une initiative associative dont l’objectif primoridiale est de servir de plate-forme entre les institutions publiques et les riverains. Les clauses de sauvegarde, lorsque l’état de la biodiversité l’exige, suit un processus réglementaire se basant sur les attributions des départements concernés. Dans ce cas, l’élaboration du plan d’Aménagement et de gestion du parc national de Khénifra constitue la base de toute action de sauvegarde dans cet espace naturel. Le projet sera en quelque sorte le porte parole des riverains, après le diagnostic participatif auprès des ces derniers. Les doléances seront respectées et les mécanisme d’implication de la population doit être expressément inscrites dans le plan de gestion. Le rôle du projet est de faire comprendre aussi à la population que son intérêt est dans la durabilité de la ressource. D’ailleur, la loi marocaine exige l’implication des droits des riverains dans tout processus de réglementation en relation avec l’utilisation des ressources naturelles y compris la création des aires protégées.
- Modalités de mise en œuvre
Pour la mise en œuvre, l’équipe du projet, qui sera composée de spécialistes de la biodiversité et de socio-économie, sera en permanence sur le terrain pour créer une ambiance concertée de planification et de sensibilisation et ce pour insister sur les avantages et les retombées d’un projet qui respecte à la fois les exigences de durabilité et les contraintes de développement économique.
La partie institutionnelle sera traitée sur deux niveaux en l’occurrence, (i) les réunions, formations et conception des outils techniques et managériales avec les équipes locales du parc national de Khénifra et de l’Agence de Bassin de l’Oued Oum Er-Rabia et (ii) le plaidoyer auprès des instances stratégiques de ces institutions pour l’adoption des résultats dans leurs politiques sectorielles.
Une vision qui sera partagée également avec les acquis du parc national d’Ifrane ayant les mêmes limites frontalières avec le parc national de Khénifra.