Définition d’une zone humide
La convention de Ramsar – traité international adopté en 1971 et entré en vigueur en 1975 – a adopté la définition suivante : “les zones humides sont «des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres».
Les milieux humides représentent 6% des terres émergées et figurent parmi les écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés de notre planète (Skinner & Zalewski, 1995). D’origine naturelle ou anthropique, ils sont présents sous toutes les latitudes. Au fil du temps, selon le climat et la nature géologique de la région, les milieux humides se sont formés et développés différemment.
FONCTIONS DES ZONES HUMIDES
– Fonctions hydrologiques : les milieux humides sont des « éponges naturelles » qui reçoivent de l’eau, la stockent et la restituent. L’eau est naturellement l’élément fondamental de la vie des milieux humides. Elle alimente les écosystèmes, apporte des matières fertilisantes et bien souvent sculpte le paysage. Mais si tous les milieux humides sont marqués par l’abondance fluctuante de l’eau, leur dynamique hydrologique est en revanche très variable d’un milieu à l’autre, selon le climat, la localisation géographique et l’histoire des sites.

– Fonctions physiques et biogéochimiques : elles sont aussi des « filtres naturels », les “reins” des bassins versants qui reçoivent des matières minérales et organiques, les emmagasinent, les transforment et/ou les retournent à l’environnement. L’eau qui alimente les zones humides apporte souvent de grandes quantités de matières minérales : sable ou limon transportés par les crues des fleuves, nitrates ou pesticides présents dans la nappe phréatique…
Ces matières sont, selon les cas, stockées ou transformées dans les zones humides, dans des mécanismes souvent complexes.


– Fonctions écologiques : Les conditions hydrologiques et chimiques permettent un développement extraordinaire de la vie dans les milieux humides. L’eau est à la source même de la vie sur terre. Il n’est donc pas étonnant que les milieux humides soient riches d’une biodiversité extraordinaire. Les images qui peuvent illustrer ce propos sont innombrables : les flamands roses, le foisonnement végétal, les pêcheurs à pied allant chercher les poissons etc.